Depuis le 28 janvier dernier sur Arte Tv, l'ensemble des 35 épisodes de la série française "En thérapie" est disponible et remporte un franc succès dès la diffusion des premières séances. Au lendemain des attentats du 13 novembre 2015, un psychiatre - psychanalyste, Philippe Dayan, reçoit trois patients individuels et un couple, soit un épisode pour une séance, et clôt la semaine avec une séance de supervision.
"En thérapie" est une interprétation française de la série originale israélienne "Be Tipul" diffusée en 2005, dont elle reprend la traduction de l'hébreu. Même schéma, même logique, un épisode = une séance = un jour, et l'on avance avec le psy et les patients au fur et à mesure des semaines, témoins d'une intimité qui se dévoile, tantôt chez le thérapeute, tantôt chez son patient, et surtout dans la relation qui se crée, se transforme, se tord parfois pour mieux se construire et autoriser des stratégies de changement.
La série française cartonne sur Arte auprès du grand public, et suscite des réactions plurielles dans la communauté des professionnels psy. Certains se sont notamment exprimés sur la véracité des scénarios proposés, sur la pertinence du contexte traumatique post-attentat des séances, ou encore sur les interactions entre le psy et les patients. Difficile de se positionner tant les pratiques professionnelles thérapeutiques sont vastes : chaque psy est unique, chaque patient est unique, chaque relation thérapeutique psy-patient est unique.
Pour preuve, l'interprétation américaine de la série israélienne "In Treatment" diffusée en 2008 sur HBO, traduit "En analyse" dans sa version française (intéressante traduction au passage), peu citée par les médias actuellement, alors qu'elle remporta elle aussi un franc succès et plusieurs récompenses. Là encore, même structure narrative, mêmes personnages, mettant en scène une autre pratique thérapeutique.
Chaque patient a son psy, chaque psy a ses patients. L'important, c'est la relation qui se crée, dans le respect de chacun, l'authenticité du travail et le cadre thérapeutique. Le reste n'a finalement que peu d'importance.
Comments